martes, 13 de enero de 2009

Le relais

En voyage, on s'arrête, on descend de voiture ;
Puis entre deux maisons on passe à l'aventure,
Des chevaux, de la route et des fouets étourdi,
L'oeil fatigué de voir et le corps engourdi.

Et voici tout à coup, silencieuse et verte,
Une vallée humide et de lilas couverte,
Un ruisseau qui murmure entre les peupliers, –
Et la route et le bruit sont bien vite oubliés !

On se couche dans l'herbe et l'on s'écoute vivre,
De l'odeur du foin vert à loisir on s'enivre,
Et sans penser à rien on regarde les cieux...
Hélas ! une voix crie: « En voiture, messieurs ! »

Gérard de Nerval
(Petits châteaux de Bohème, 1853)


Versión en castellano de Un poema cada día

La parada

De viaje, nos paramos, bajamos del carruaje,
Luego, entre dos casas, pasamos a la aventura,
De los caballos, el camino, los látigos aturdidos,
Con el ojo fatigado de ver y el cuerpo entumecido.

Y he aquí de pronto, silencioso y verde,
Un valle húmedo y de lilas cubierto,
Un arroyo que murmura entre los álamos,
–¡Y el camino y el ruido son al instante olvidados!

Nos tumbamos en la hierba y escuchamos vivir,
Nos embriagamos sin prisas del olor del verde heno,
Y, sin pensar en nada, miramos al cielo...
¡Ay!, una voz grita: "¡Al carruaje, caballeros!"

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